A la croisée de diverses influences climatiques (atlantique, atlantique altérée et montagnarde), la Nouvelle-Aquitaine héberge une flore riche et diversifiée. On y retrouve des espèces endémiques notamment au travers des espaces montagnards de la chaîne pyrénéenne (près de 200 espèces endémiques des Pyrénées telles que l’Aster des Pyrénées), des espèces d’affinités méditerranéennes dans les secteurs littoraux tel que l’Arbousier, et/ou même des espèces menacées et protégées telle que l’Angélique des estuaires, et bien d’autres espèces patrimoniales dans les habitats particuliers (ex. : pelouses sèches).
Certaines espèces ou groupes d’espèces ont fait l’objet d’études particulières rendant la connaissance botanique en Nouvelle-Aquitaine très importante, mais conservant des niveaux de synthèse très variables selon les groupes. L’Observatoire de la Biodiversité Végétale (OBV), animé par les Conservatoires Botaniques Nationaux (CBN) Sud-Atlantique, du Massif Central et des Pyrénées et de Midi-Pyrénées, rassemble un grand nombre de données produites par les acteurs du territoire néo-aquitain dont certaines vous sont présentées ici.
Sur les 4 982 espèces de plantes vasculaires indigènes recensées sur le territoire national métropolitain, 421 espèces sont menacées et 321 autres quasi menacées, soit 15 % au total (UICN, 2018).
Arenaria controversa (Sabline des chaumes), Argyrolobium zanonii (Argyrolobe de Linné), Dactylorhiza elata (Orchis élevé), Drosera intermedia (Rossolis intermédiaire), Drosera rotundifolia (Rossolis à feuilles rondes), Epipactis microphylla (Épipactis à petites feuilles), Epipactis muelleri (Épipactis de Müller), Globularia vulgaris (Globulaire commune), Gymnadenia odoratissima (Gymnadenie odorante, Orchis odorant), Marsilea quadrifolia (Fougère d'eau à quatre feuilles, Marsilea à quatre feuilles, Marsilée à quatre feuilles), Nigella hispanica var. hispanica (Nigelle d'Espagne, Nigelle de France), Odontites jaubertianus var. chrysanthus (Odontitès à fleurs jaunes), Ophrys lutea (Ophrys jaune), Ophrys speculum (Ophrys miroir), Orchis simia (Orchis singe), Paris quadrifolia (Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup), Ranunculus lingua (Grande douve, Renoncule Langue), Ranunculus ophioglossifolius (Bouton d'or à feuilles d'Ophioglosse, Renoncule à feuilles d'Ophioglosse), Serapias parviflora (Sérapias à petites fleurs), Spiraea hypericifolia subsp. obovata (Spirée à feuilles de millepertuis, Petit Mai), Staehelina dubia (Stéhéline douteuse), Vicia cassubica (Vesce de Poméranie, Vesce de Cassubie, Vesce cassubique)
Les plantes messicoles, comme le bleuet ou le coquelicot, poussent essentiellement dans les champs ou territoires cultivés, occasionnellement dans des jachères, bords de route… Ces plantes sont majoritairement des plantes annuelles qui fleurissent vers mai-juin. L’intensification des pratiques agricoles a entraîné leur raréfaction voire leur disparition.
De ce fait, les plantes messicoles font l'objet d'un Plan National d'Action - outil stratégique qui vise à assurer la conservation ou le rétablissement des espèces de faune et de flore menacées. En Nouvelle-Aquitainte, ce plan est décliné et coordonné par le Conservatoire botanique national Sud-Atlantique et mis en œuvre de façon partenariale depuis 2015. Les objectifs définis étaient principalement de dresser un état des lieux actualisé des populations de plantes messicoles pour établir une liste régionale selon la méthode du PNA. A partir de ce diagnostic, les enjeux majeurs ont été hiérarchisés (approche par taxon et par territoire) et des actions de suivi / sensibilisation et de conservation, initiées avec les partenaires régionaux. En Poitou-Charentes, avant d'intégrer le PNA, les associations naturalistes du réseau Poitou-Charentes Nature (Deux-Sèvres Nature Environnement, Vienne Nature, Charente-Nature, Nature Environnement 17, LPO) avaient conduit un premier inventaire spécifique entre 2005 et 2009. (cf. Déclinaison régionale du PNA Plantes messicoles)
Orchidées
Depuis toujours les orchidées sauvages fascinent et attirent de nombreux amateurs. Leurs nombreuses contributions permettent aujourd’hui de bien connaître ce groupe de plantes en Nouvelle-Aquitaine.
Les très importantes dynamiques de colonisation de certaines espèces exotiques dans leurs territoires d'accueil amènent à les considérer comme envahissantes (espèces invasives) et à les gérer comme telles. Evaluées dans leur ensemble, ces espèces invasives constituent une des principales causes de pertes de biodiversité à l'échelle mondiale. Hormis dans le cas des systèmes insulaires où elles peuvent être directement cause de disparitions d'espèces indigènes, leurs introductions volontaires ou involontaires peuvent fréquemment provoquer de fortes modifications du fonctionnement des habitats et des régressions locales quelquefois critiques d'espèces indigènes appartenant aux diverses communautés vivantes des sites colonisés. Les espèces exotiques envahissantes font l'objet de réglementations bien particulières (cf. Brochures sur la règlementation des EEE).
Les espèces végétales exotiques envahissantes peuvent être des algues, des plantes à fleurs (herbacées, buissonnantes, arbustives ou arborescentes). En Nouvelle-Aquitaine, les plus connues d'entre elles sont par exemple les Jussies, les Renouées asiatiques, la Berce du Caucase, l'Ambroisie ou l'Erable negundo.
Plantes exotiques envahissantes avérées en Nouvelle-Aquitaine :